Des inégalités d’accès au soin
Barrières culturelles et linguistiques, géographiques, physiques ou économiques engendrent trop souvent un renoncement aux soins. Afin de contrer les inégalités d’accès aux soins et de mettre fin à la stigmatisation, plusieurs dispositifs ont été mis en place en France. Retour sur ces mesures qui œuvrent pour faciliter l’accès à la santé pour tous.
Accès au soin pour les personnes démunies
Prix élevé des soins et de certains soins médicaux rebute une grande part de patients. Selon l’AFP, 53% des patients repoussent certains soins pour raison économique. Un cas particulièrement remarqué par les pharmaciens et chirurgiens-dentistes. C’est pourquoi des aides ont été mises en place pour venir en aide aux personnes les plus démunies :
La Protection Universelle Maladie (PUMA) succède à la Couverture Maladie Universelle (CMU). Cette réforme permet l’accès aux soins et leur remboursement à toute personne travaillant ou résidant en France qui ne dispose d’aucune couverture sociale ou autre régime d’assurance maladie. Les conditions sont ainsi simplifiées : les salariés n’ont plus à faire valoir une activité professionnelle minimale, tandis que les personnes sans activité professionnelles se doivent seulement de disposer d’une résidence régulière en France pour en bénéficier.
En cas d’urgence, c’est au directeur de l’établissement que revient le choix d’admettre ou non une personne démunie jugée en nécessité de soins par l’équipe médicale, et ce, même en l’absence de pièce d’identité ou d’informations quant aux paiement des frais de séjour.
Les médecins sous contrat d’accès aux soins sont engagés à ne pas augmenter leurs honoraires en cas de dépassement. Ils ne représentent toutefois pour l’instant qu’un tiers de ces professionnels de santé. Consulter des médecins ayant adhérés au contrat d’accès aux soins assure également un meilleur taux de remboursement au patient : 70% d’un tarif de base de 28€, soit 3€50 de plus que chez un médecin non signataire.
L’Aide Médicale d’État (AME) quant à elle est destinée à prendre en charge les dépenses médicales des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français
Accès aux soins en déserts médicaux
3,2 millions de personnes (5 % de la population) vivaient éloignés de toute structure médicale en 2016. Le développement de la médecine à distance, ou « télémédecine » laisse espérer une meilleure prise en charge de ces zones, majoritairement rurales : elle permettrait alors d’accompagner les patients en les mettant en contact avec un médecin grâce aux nouvelles technologies de communication. Un accès aux soins facilité
Adapter le domaine de la santé au numérique serait un grand avantage pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer, personnes âgées comme malades alités. La médecine à distance permettrait aussi d’éviter les délais d’attentes : avec plus de 18 millions de personnes aux urgences chaque année, les spécialistes de la santé sont surmenés et les délais d’attente n’en finissent pas (4 heures en moyenne).
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