Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)

Actualités santé

Le 28 septembre est la Journée mondiale du droit à l’avortement.
Un droit acquis en 1975 grâce à une grande dame nous ayant récemment quitté, Simone Veil.

Qu’est-ce que l’avortement ?

L’avortement se définit comme l'interruption avant son terme du processus de gestation, c’est-à-dire le cours d’une grossesse.

Déjà il est important de préciser qu’il y a plusieurs « définitions » à l’avortement :

  • En France, en Suisse, au Canada, en Italie, l’IVG désigne un avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales dans un cadre légal.
  • Lorsque l’intervention est motivée par des raisons médicales : dangerosité de la poursuite de la grossesse, embryon atteint de malformations ou de maladie grave et incurable au moment du diagnostic, il est question d’interruption thérapeutique de grossesse (ITG) ou d’interruption médicale de grossesse (IMG).

Le but de cette journée

Cette « journée mondiale » est avant tout une journée purement nationale, voulue expressément par le gouvernement français. Le but du gouvernement étant de faciliter l'accès à l'IVG et rendre l'information toujours plus anonyme. Une campagne de communication sur le thème "réduire les inégalités et fournir des renseignements fiables" a d'ailleurs été initiée.

A l’occasion de cette journée importante pour les femmes du monde entier, la ministre française de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé la mise en service d'un numéro vert national (0 800 08 11 11) destiné à informer sur l’interruption volontaire de grossesse. L'appel à ce numéro se fera sans laisser de trace sur les factures téléphoniques.

Quelles avancées dans notre société ?

Pour ou contre est un long débat.
L’IVG était considéré par beaucoup à l’époque de Simone Veille comme « une affaire de bonnes femmes », dans une société encore habituée aux préceptes catholiques. Mais aujourd’hui, le droit de la femme de disposer de son corps est plus que jamais ancré dans notre société.

Marisol Touraine a déclaré : « Le droit à disposer de son corps est un droit fondamental. Des mesures essentielles ont encore été prises cette année pour améliorer le parcours des femmes qui ont recours à l’IVG. À l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, je veux rappeler ma détermination totale pour que chaque femme puisse recourir, sans entrave, à l’IVG en France. Je veillerai à ce que cet accès soit effectif dans tous les territoires ».

Depuis décembre 2016, des opérations de « testing » ont été réalisées afin d’identifier d’éventuelles difficultés d’accès à l’IVG : délais de recours, niveau d’information délivré aux femmes au moment de la prise de rendez-vous, accueil réservé. Des questionnaires anonymes ont complété cette enquête. Ces dispositifs permettront d’évaluer la réalité de l’accès à l’IVG en France et de mesurer l’efficacité des actions engagées dans le cadre du Programme national, parmi lesquelles :

  • La mise en place d’outils d’information sur l’IVG pour sensibiliser davantage de femmes
  • Le numéro vert national d’information (0800 08 11 11), anonyme, gratuit et accessible 6 jours sur 7, qui rencontre une large audience : plus de 20 000 appels traités depuis son lancement (bien au-delà de l’objectif initial fixé à 24 000 appels sur 3 ans).
  • La campagne d’information « IVG, mon corps, mon choix, mon droit  », lancée également en septembre 2015 et saluée par les Françaises pour son utilité, sa clarté et sa nécessité.
  • Le site ivg.gouv.fr recueille en moyenne 65 000 visiteurs par mois et qui figure désormais en 1er résultat sur les principaux moteurs de recherche pour la requête « IVG », grâce à une politique active de référencement visant à faire reculer les sites internet qui véhiculent des informations biaisées sur l’avortement.
  • Plusieurs mesures prévues par la loi de modernisation du système de santé, mises en œuvre en 2016, pour améliorer l’accès à l’IVG
    • La prise en charge des actes nécessaires pour une IVG (consultations, analyses, échographies, etc.) est prise en charge à 100% par la sécurité sociale.
    • le délai minimal de réflexion d’une semaine a été supprimé.
    • l’offre de proximité a été renforcée, les sages-femmes peuvent réaliser des IVG médicamenteuses (depuis le 2 juin 2016) et les centres de santé des IVG instrumentales.

L’avortement, cette pratique difficile mentalement et physiquement pour la femme n’est donc heureusement plus un sujet tabou. Grâce à tous les moyens mis en œuvre pour démocratiser cette pratique et éradiquer toute stigmatisation, chaque femme en France est aujourd’hui un peu plus libre de ses choix, notamment en ce qui concerne son corps.

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